Même si j'ai atteint le quart de siècle en 2004, je ne suis pas tombée dans l'informatique très jeune, comparée à certains de mes amis. J'avais presque 13 ans lorsque j'ai posé mes doigts sur le premier clavier d'un ordinateur, un Macintosh LC II. Sans doute cette acquisition a-t-elle été influencée en grande partie par le fait que personne dans ma famille n'était un joueur et aussi que mon père a travaillé longtemps comme journaliste, et a donc évolué dans un univers a priori plutôt Macintosh. Ce premier ordinateur a été l'occasion de découvrir Word et Excel principalement.
Il se passa plusieurs années avant que je ne découvre les PCs et DOS/Windows 3.1 en cours de technologie, en classe de 4e ou 3e (1994). Je me souviens y avoir utilisé sans grand succès un logiciel d'apprentissage dactylo, en plus des logiciels servant à dessiner des circuits imprimés. A l'époque, la moitié des ordinateurs de la pièce étaient hors d'usage par suite de mauvaises manipulations de gamins aussi avides de savoir qu'impatients.
J'ai découvert l'internet en 1996 ou 1997, dans une MJC, mais la question cruciale était : que chercher avec un moteur de recherche ? Heureusement je me suis prise de passion pour un chanteur à la fin 1997, et mes incursions entre deux cours et deux déconnexions dans une des salles informatiques de l'IUT de Reims me permettaient d'assouvir ma passion. De plus, il était alors "indispensable" d'avoir une adresse e-mail, même si on n'avait strictement aucun correspondant. Du moins il fallait commencer par là, avoir une existence physique via une arobase. En 1998 je me décidai. Le choix du login qui allait déterminer le restant de mon existance, du moins le pensais-je, était capital. Ce furent mon nom, l'initiale de mon prénom, et les deux derniers chiffres de l'année qui s'annonçait, la dernière que j'allais passer à l'IUT et que je pensais pleine de promesses (je ne fus pas déçue). Ensuite, il fallait trouver le webmail adéquat. Mon choix se porta définitivement sur Yahoo, que je pris en .com. Il résistait le mieux au débit et connexions chaotiques du réseau de l'IUT (une vingtaine de postes) qui se raccordait à celui de l'université de Reims. Les conditions ne se normalisèrent, hélas ! que l'année de mon départ.
Entre temps, courant 1998, mon père avait fièrement rapporté à la maison un ordinateur portable, un Power Book G3 prêté par son entreprise, et qui me fascina jusqu'à fin 2003, où il fut remplacé, bien qu'en parfait état de marche. Quelle tristesse de voir "partir un ami"... Après réflexion, je pense cependant que le remplacement de cette machine a été dictée par le fait que les navigateurs qu'elle offraient étaient Netscape 4 et Internet Explorer 4, qui plantaient souvent. Et nous n'étions pas en mesure d'effectuer de mise à jour logicielle.
En 1999 je découvris le haut débit à mon école d'ingénieur parisienne, mais seulement le bas débit à la maison... Et les misères de Windows 98 livré avec mon ordinateur. Quelle fierté d'en posséder un enfin ! Depuis 2001 je profite du haut débit, dont je ne pourrais plus me passer. Lorsque je suis en voyage, il m'arrive de préférer me passer d'internet quelques jours plutôt que d'utiliser un modem 56k...
Dernière modification : octobre 2005